Okinawa... Une bataille sanglante
rideau
attaques-suicides
amiral Onishi

Apprenant la nouvelle de la capitulation le 15 août 1945, l'amiral Onishi se retire seul dans son bureau après avoir congédié les amis avec lesquels il a passé la soirée. Il écrit plusieurs lettres, en forme de testament, puis rédige un dernier poéme. Il s'agenouille et sort du fourreau son court sable d'apparat. Il ouvre son kimono et plante la fine lame d'acier dans son ventre. D'un geste rapide, il s'ouvre l'abdomen, puis retirant son arme, il tente de se trancher la gorge. Ses forces l'abandonnent et il s'écroule sur le dos. Il est découvert agonisant, baignant dans son sang, par l'un de ses serviteurs le lendemain matin. Refusant toute assistance, il attendra la mort seul. Elle ne viendra le chercher qu'à six heures du soir, pour l'emmener retrouver les milliers de jeunes aviateurs qu'il a précipités avant lui dans le sacrifice suprême. Au moment de rendre l'âme, il leur demandera pardon.

La bataille d'Okinawa a coûté la vie à 2 571 aviateurs japonais engagés dans des missions suicides. Les Alliés ont admis que 239 navires de tout tonnage ont été coulés ou endommagés pendant cette bataille, ce qui représente un taux de réussite de l'ordre de 10 %. Bien que le nombre des tués ait avoisinné 5 000 du côté des marins américains, cette tactique désespérée n'a pas permis de modifier le cours des événements.
Les attaques-suicides se poursuivent, néanmoins, après la chute d'Okinawa, mais de manière plus sporadique. Le haut commandement japonais limite les missions pour préserver ses forces aériennes en prévision de l'assaut final sur le Japon... qui ne viendra jamais.

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